Analyse de la pratique professionnelle

Mon parcours professionnel comme éducatrice, formatrice, sociologue et aujourd’hui  Pscyho-praticienne analytique, m’a permis d’acquérir une expérience pour soutenir divers groupes dans une élaboration de leur pratique d’accompagnement :

• Familles d’accueil
• Étudiants en interventions sociales
• Professionnels

Et d’autres pour une réflexion participative :

• Allocataire RSA
• Femmes en milieu rural

La législation s’impose de plus en plus au sein des structures médico-sociales afin de soutenir les équipes. Le  Décret n°2005-11 du 6 janvier 2005 - Article D312-59-16 précise « L'établissement développe des modes de soutien aux professionnels. Ces soutiens peuvent prendre notamment la forme d'actions de supervisions et d'analyse des pratiques menées par des professionnels distincts de ceux appartenant à l'équipe thérapeutique. »

En 2021, l’analyse de la pratique devient obligatoire par « l’instauration d’un cadre légal à l’APP, à travers l’article R2324-37 du Code de la santé publique fixé par le décret n°2021-1131, permet d’assurer à chaque professionnel exerçant en crèche un minimum de 6 heures par an d’analyse des pratiques professionnelles, réparties en au moins deux heures par période de 4 mois. »

Le 12 juin 2022, le troisième Plan d'action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées 2022-2027 – Reconnaître et agir ensemble comprend des actions concrètes portées par 12 ministères et organismes gouvernementaux. Invite les structures accueillant des personnes dépendantes à instaurer des temps d’analyses de la pratique professionnelle.

L’analyse de la pratique a pour fondements la Parole, l’Écoute, la Confidentialité. Il nécessite l’instauration d’un espace pour les professionnels en dehors de la présence des publics. Cet espace est organisé dans un lieu défini, décidé préalablement avec l’institution. Il se doit d’être régulier. Différents devoirs sont nécessaires pour le bon déroulement de ces temps d’analyses de la pratique professionnelle.

Le devoir de l’institution est de favoriser le bon déroulement de ce temps d’échanges entre professionnels. L’institution doit s’assurer qu’aucune intrusion n’est lieu afin d’assurer une parole libre et favoriser l’élaboration collective de la pratique. L’institution se doit de favoriser l’absence des personnes accompagnées et de la mise entre parenthèses de la gestion des situations.

Les devoirs de l’équipe sont de respecter la confidentialité des échanges et d’être acteurs dans la dynamique de groupe.

Les devoirs de l’intervenant sont d’assurer le cadre de cette parole, dont les valeurs majeures, le non-jugement et l’intégrité de chacun, se doivent d’être garanties.  Et de favoriser, par le questionnement, une élaboration collective sur la pratique de chacun.

Mes interventions ont pour fondement l’émergence d’un autre regard sur les situations, l’élaboration de nouvelles perspectives d’action, une prise de hauteur face aux situations rencontrées. Pour cela, je mobilise plusieurs approches :  

 Une approche sociologique

Elle permet d’apporter une approche sociale des situations rencontrées par les professionnelles dans un environnement et un contexte particulier. Cette approche a pour intention d’apporter un regard différent sur les réalités sociales des publics et s’extraire des risques de jugements.

Ceci permet de repérer les actions possibles ainsi que leurs limites, de distinguer les enjeux dans les interactions interinstitutionnelles et intra-institutionnelles, et de se positionner à sa juste place en identifiant ce qui doit, peut être fait et le vouloir du professionnel.

Une approche analytique

Les professionnels sont de plus en plus confrontés à des situations de mal-être des publics, liés à des histoires de vie porteuses de souffrances et pouvant entrainer chez certains des troubles psychiques exigeant de la part du professionnel une adaptation constante de sa posture.

Ceci permet de clarifier la relation d’aide, ce qui est de l’ordre du transfert, contre-transfert, de l’identification, de questionner sa posture d’empathie…

Une approche systémique

Cette approche permet de considérer l'individu comme faisant partie d'un système, voire de plusieurs systèmes (psychique, groupale, culturelle, cultuel…), ce qui influence sa façon d'être.

Ceci permet d’adapter les modes de relation du professionnel avec le public, mais aussi les partenaires. D’avoir une compréhension de ce qui est en jeu et d’élaborer d’éventuels compromis pour un meilleur accompagnement et une prise en compte des limites de l’intervention de chaque professionnel.

Ma méthodologie

• Échanges à partir des expériences vécues des professionnels
• Études de situations (cas) dans le contexte professionnel
• Analyses et discussions
• Mise en perspectives des interactions et des enjeux.
• Élaboration collective d’adaptation de la posture et d’actions.

J’utilise pour cela mes différentes connaissances analytiques, sociologiques et aussi de mes différentes expériences. Je peux m’appuyer sur des inducteurs tels que des mots, le photolangage, des textes…

J’exerce dans une posture de neutralité. J’utilise un cadrefavorisant l’écoute et la prise de parole. Ce dernier dévoilant les contradictions, la confrontation d’opinions pour valoriser des valeurs communes et la distinction des responsabilités des professionnels dans le cadre de leur mission et de l’organisation institutionnelle.

Mon cadre permet d’aborder

• Au niveau individuel, ce que la situation vécue réactive en termes d’affects, pouvant rendre l’accompagnement complexe à mener.
• Au niveau groupal, une cohésion d’équipe, une richesse pluridisciplinaire permettant d’élaborer différentes perspectives d’actions.

Mes accompagnements

Avec les groupes de professionnels :

• Analyse de la pratique professionnelle,
• Analyse de « cas »,

Avec des groupes d’usagers

• Groupe de parole

À titre individuel :

• Supervision professionnelle
• Accompagnement individuel des publics